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La photographie artistique en Urbex : c’est quoi ?

Introduction


La photographie Urbex intrigue autant qu’elle fascine. C’est un art à part, né d’un esprit d’exploration et d’une quête presque poétique du passé figé dans la rouille et la poussière. Loin des sentiers battus, elle capture l’âme des lieux oubliés, transformant des ruines en véritables œuvres d’art visuelles.


À travers cet article, on va plonger dans cet univers unique. Vous découvrirez les bases de l’urbex, son histoire, les règles à respecter, l’équipement idéal et les secrets de la prise de vue dans ces endroits souvent interdits ou dangereux. Prêt pour le voyage ?

Jeune femme rockeuse en mileu urbex

Sommaire

  1. Comprendre l’essence de l’Urbex

  2. Les lieux qui font vibrer les urbexeurs

  3. Respecter l’éthique de l’exploration

  4. L’équipement idéal du photographe Urbex

  5. Techniques de prise de vue dans les lieux abandonnés

  6. Le post-traitement, l’art de sublimer l’abandon



1. Comprendre l’essence de l’Urbex:

L’Urbex, contraction de "Urban Exploration", est l’exploration de lieux abandonnés ou inaccessibles au grand public : friches industrielles, hôpitaux désaffectés, manoirs oubliés… Le photographe urbex ne se contente pas de visiter, il capture ces lieux pour raconter des histoires silencieuses, figées dans le temps. L’urbex n’est pas qu’une discipline photographique : c’est un état d’esprit, une aventure mêlée d’adrénaline et de fascination pour l’éphémère.

Ce mouvement, devenu populaire avec l’arrivée des réseaux sociaux, trouve ses racines dans les années 1990 avec Jeff Chapman (alias Ninjalicious). Depuis, il ne cesse de gagner en notoriété, séduisant les amateurs de sensations fortes et de compositions uniques. Une fois franchi le seuil de ces lieux fantomatiques, c’est un autre monde qui s’ouvre à l’objectif du photographe.



2. Les lieux qui font vibrer les urbexeurs:

Chaque site exploré en urbex est une capsule temporelle. On y croise la désolation, mais aussi une étrange beauté. Une usine effondrée, un théâtre figé dans le silence, un couloir d’hôpital tapissé de végétation... Ces lieux sont bien plus que des décors : ce sont des personnages à part entière. Ils murmurent leurs histoires à qui sait écouter et regarder.Certains photographes urbex font des milliers de kilomètres pour découvrir des perles rares : un navire militaire abandonné, un manoir figé dans les années 50 ou encore un sanatorium perdu dans la forêt. Le terrain de jeu est vaste, allant des catacombes de Paris aux châteaux de la Meuse. Le mystère est toujours au coin d’un mur effrité.



3. Respecter l’éthique de l’exploration:

L’urbex repose sur une philosophie simple : « Ne prendre que des photos, ne laisser que des empreintes de pas. » C’est une pratique souvent à la limite de la légalité, il est donc essentiel de respecter certaines règles. Ne jamais forcer une entrée, ne rien voler, ne rien dégrader. L’objectif est de préserver les lieux pour les autres explorateurs… et pour l’Histoire.

La culture du secret est également très présente. Partager une adresse, c’est parfois condamner le site à la dégradation ou au pillage. Les urbexeurs responsables privilégient l’anonymat des lieux, même après les avoir photographiés. La discrétion est donc une alliée précieuse autant qu’une règle de survie.



4. L’équipement idéal du photographe Urbex:

Photographier en urbex demande une certaine préparation technique. Le matériel doit être à la fois léger, résistant et performant en basse lumière. L’appareil photo idéal ? Un boîtier plein format avec une bonne montée en ISO, comme le Canon EOS 5D Mark IV, couplé à un objectif lumineux. L’éclairage portable, le trépied compact et une bonne paire de chaussures viennent compléter l’attirail.

N’oublions pas les accessoires de sécurité : lampe frontale, gants, masque anti-poussière et parfois un casque. L’exploration ne s’improvise pas, elle se planifie. Une batterie chargée et une carte mémoire vide peuvent, dans ces conditions, devenir vos meilleures alliées dans l’obscurité d’un sous-sol ou la clarté dorée d’une verrière poussiéreuse.



5. Techniques de prise de vue dans les lieux abandonnés:

Les lumières en urbex sont souvent tamisées, diffuses, filtrées par des vitres brisées ou des toiles d’araignées. C’est un terrain de jeu fabuleux pour qui sait jouer avec les contrastes et les longues expositions. La pose longue, en mode Bulb, est un incontournable pour révéler l’atmosphère d’un hall d’usine ou d’une salle d’opération désaffectée.

Le cadrage et la composition doivent être soignés. Le chaos apparent des lieux cache souvent une esthétique forte, presque cinématographique. Il faut savoir prendre son temps, attendre que la lumière frappe un mur décrépit ou qu’un rayon perce une verrière cassée. Ici, chaque image peut devenir un tableau. Et ce sont souvent les silences qui parlent le plus fort.



6. Le post-traitement, l’art de sublimer l’abandon :

Le travail ne s’arrête pas une fois la carte mémoire pleine. La retouche est l’étape qui révèle l’âme du lieu. Il ne s’agit pas de trahir, mais de traduire : restituer une ambiance, accentuer les textures, jouer sur les contrastes ou le noir et blanc. Le format RAW devient ici un précieux allié pour révéler les moindres détails d’un décor effrité. Le HDR est parfois utilisé avec parcimonie, tout comme les conversions monochromes qui donnent une autre intensité aux clichés. Le but ? Faire ressentir le silence, la poussière, le froid. Une image réussie en urbex ne montre pas seulement un lieu abandonné, elle le fait vivre à travers votre regard de photographe.



Et toi, tu oserais entrer ?

Un jour, en Belgique, je suis entré dans une ancienne école laissée à l’abandon. Une horloge bloquée sur 11h47 trônait encore au-dessus du tableau. Dans la salle des profs, une bouilloire calcinée reposait sur une table à moitié effondrée. Ce jour-là, j’ai compris que l’urbex, ce n’était pas juste des ruines : c’était des fragments d’humanité laissés en suspens. Et si l’envie vous titille de vous lancer, souvenez-vous : ce n’est pas l’endroit qui fait la photo, mais votre regard. Alors prenez votre boîtier, préparez votre sac, et partez à la recherche du temps figé. Juste, s’il vous plaît… ne tombez pas dans un escalier sans rampe.


Si toi aussi la photographie artistique en milieu Urbex te tente , contacte moi pour un shooting.



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